Redevenu un choc au sommet de la conférence ouest, la confrontation entre Lakers et Spurs a confirmé le statut retrouvé des Californiens. Ces derniers l'ont en effet emporté 106-99 grâce à leur tandem Bryant-Odom, le premier inscrivant 34 points et le second flirtant avec le triple-double. De quoi faire vaciller les Texans malgré les 23 points de Manu Ginobili ou les 21 de Tony Parker. Plus de réussite côté français, pour Boris Diaw, auteur de 17 points, 7 rebonds et 6 passes lors du dixième succès consécutif des Suns, vainqueurs 84-114 à CharlotteSi l'incertitude demeure à l'est du fait de la médiocrité d'ensemble, seulement trois équipes présentant un bilan positif et Detroit tardant à retrouver son statut de grand patron, la conférence ouest est, elle, le théâtre d'un grand embouteillage à son sommet. Entre les habituels tauliers, Dallas, San Antonio et Phoenix, la surprise de l'année, Utah, et les revenants, Houston et Los Angeles, elles sont ainsi six franchises à se tenir en deux victoires en tête de la conférence. Parmi elles, exception faite des Jazz, les Lakers, quoique septièmes la saison passée, étaient sans aucun doute les moins attendus à pareille fête au premier quart de la saison.
D'autant que les Californiens avaient dû composer, pour débuter leur saison, avec la convalescence d'un Kobe Bryant opéré durant l'été à un genou et l'incertitude quant à l'état d'esprit d'un Lamar Odom récemment meurtri par la perte d'un de ses enfants. Mais c'était sans compter sur le calendrier particulièrement clément dont les Lakers ne finissent plus de profiter. Les troupes de Phil Jackson ont en effet disputé pour l'heure 16 de leurs 20 rencontres au Staples Center, y affichant un probant ratio de 13 victoires pour 3 défaites contre un maigre succès ramené de leurs quatre déplacements. Autant dire que les dix prochaines rencontres au programme, dont huit à l'extérieur, auront clairement valeur de test...
Mais en attendant de prendre la route direction le Texas pour deux dates à Dallas et Houston, les Lakers n'en ont pas moins profité de la visite du troisième larron texan pour lancer sérieux un avertissement à la concurrence. Et ce, sous forme d'un probant succès sur les Spurs 106-99. Faisant fi d'un départ poussif, San Antonio en ayant profité pour compter jusqu'à 11 longueurs d'avance au cours du deuxième quart, les Californiens ont en effet pris leurs visiteurs à leur propre jeu. Non content de dominer les débats au rebond avec, au final, 42 prises contre 33 pour leurs rivaux, c'est en effet en poussant les Texans à la faute que les troupes de Phil Jackson ont construit leu succès.
Non que San Antonio ait souffert pour trouver la mire, leur 52% de réussite collective attestant même du contraire. Mais, avec neuf pertes de balle commises dans le seul troisième acte, pour un total de 19 fautes de main, les Spurs n'ont pas à chercher plus loin les raisons de leur défaite, les hôtes du soir leur infligeant ainsi un 37-22 durant la période avant d'enfoncer le clou à l'entame de la dernière ligne droite pour prendre 14 points d'avance. Les Lakers pouvaient bien s'extasier après coup sur leur performance défensive:
«Je pense que ce troisième quart est notre meilleur passage en défense depuis que je suis un Laker, expliquait ainsi Lamar Odom,
tout le monde a fait l'effort, on a soigné nos rotations, on s'est beaucoup parlé et on a gêné chacune de leurs passes.»S'il mettait en exergue cette prestation défensive, Odom pouvait également louer la bonne tenue de l'attaque californienne en général et celle de son leader en particulier, Kobe Bryant ne semblant plus se ressentir de son entorse à la cheville pour terminer meilleur marqueur de la rencontre du haut de ses 34 points à 13 sur 25 aux tirs. L'homme à tout faire des Lakers n'était pas en reste, Odom échouant en effet encore une fois tout près du triple-double avec 18 points à 6 sur 12, 11 rebonds et 9 passes compilées, et Luke Walton confirmait ses bonnes dispositions du moment avec 17 points. C'en était trop pour des Spurs parmi lesquels Tony Parker et Manu Ginobili, respectivement 21 points-9 passes et 23 points, mais aussi 5 et 6 pertes de balle, avaient été les plus en vue. Tim Duncan avait beau se réveiller dans le dernier quart pour terminer avec 16 points et 13 rebonds, il était trop tard...
Les FrançaisLe français été à l'honneur en ce dimanche sur les parquets de la Ligue. Puisque si seulement cinq matches étaient au programme, six des sept représentants tricolores étaient en effet sur le pont - seul Yakhouba Diawara étant exempté - et cinq d'entre eux ont croisé la route d'un de leurs compatriotes, affiches Sonics-Warriors et Lakers-Spurs obligent.
En bon capitaine,
Boris Diaw avait parfaitement lancé la soirée tricolore à l'occasion du déplacement de ses Suns à Charlotte. Alors que Phoenix y enchaînait une dixième victoire consécutive, celle-ci prenant le plus souvent des allures de démonstration pour un succès 84-114, le dernier MIP participait en effet allégrement à la leçon donnée grâce à un cours d'éclectisme, ses 17 points à 8 sur 15 aux tirs, 7 rebonds et 6 passes en 33 minutes faisant foi. Diaw était même reçu avec les félicitations de son entraîneur:
"La plupart des gars ont eu leur période et Boris a sûrement été le plus constant. Il sait faire tant de choses qu'il est toujours utile à l'équipe."Le ton était donné, et son ancien compère palois
Mickael Pietrus, en visite chez les Sonics de Michael Gelebale et Johan Petro, entendait reprendre brillamment le flambeau. En atteste son début de match des plus réussis avec un trois sur trois derrière l'arc signé en à peine plus de cinq minutes! Hélas, la suite de sa prestation fut à l'image de celle de son équipe: en demi-teinte. Alors que Golden State, après avoir compté 16 longueurs d'avance à la pause, en était finalement quitte pour une défaite 117-115, Pietrus terminait, lui, avec 13 points à 5 sur 6 aux tirs dont 3 sur 6 à trois points et 6 rebonds en 32 minutes. Suffisant néanmoins pour présenter la plus belle ligne statistique des trois Bleus présents à la Key Arena. Côté Sonics,
Michael Gelabale rendait en effet un zéro pointé avec un 0 sur 4 aux tirs en 10 minutes tandis que
Johan Petro, bien plus en réussite mais une nouvelle fois empêtré dans les fautes, affichait 6 points à 3 sur 4 et 1 rebond en 11 minutes.
Contraste similaire à Los Angeles puisque si dans la confrontation opposant les deux anciens pensionnaires de l'Insep, c'est
Ronny Turiaf qui a goûté à la victoire, ses Lakers l'emportant sur les Spurs 106-99, le Martiniquais n'a pas eu voix au chapitre alors que
Tony Parker a livré une prestation d'ensemble réussie avec 21 points à 9 sur 16, 9 passes et 4 rebonds en 33 minutes mais aussi 5 pertes de balle qui ont coûté cher aux siens.
Les joueursAuteur de 34 points à 13 sur 25 aux tirs et 8 rebonds,
Kobe Bryant a réalisé la meilleure performance offensive d'une soirée pauvre en cartons puisqu'il a même été le seul à passer la barre des trente points. Pour autant, il n'a pas été le seul à briller. Deux joueurs ont ainsi frôlé le triple-double: son coéquipier
Lamar Odom, qui compile 18 points, 11 rebonds et 9 passes, et surtout
Baron Davis, qui, pour le deuxième soir consécutif échoue à un rebond du triple-double. Mais cette fois, à Seattle, ses 28 points à 10 sur 19 aux tirs, ses 13 passes et ses 9 rebonds n'ont pas suffi à mener les Warriors à la victoire. La faute à un carré d'as de Sonics à plus de vingt points, parmi lesquels Luke Ridnour a été le plus productif en compilant 26 points et 9 passes. Enfin, à noter, face aux Bobcats, le double-double, 22 points et 12 rebonds, d'un Amare Stoudemire de plus en plus efficient...